Quelle Surprise! || Ft Destiny

Je viens de terminer mon dernier cours de la journée. Je peux enfin souffler un peu. La paléontologie ce n'est pas une matière très facile à assimiler surtout en fin de journée. On ne choisit pas toujours l'heure de nos cours ce qui est bien dommage. Ma journée n'est pas encore terminé, je dois me rendre à mon boulot. Je bosse à la bibliothèque de l'Université. C'est l'endroit ou je me sens le mieux, elle me rappelle les bâtiments de mon pays natal. L'odeur du papier, pouvoir savourer le silence et tout ce que tu peux entendre dans ce lieu ses des petits chuchotements. Ça me permet de relaxer et je suis payé pour le faire. Je me dirige vers la salle des employés pour y déposer mon sac à dos. Je salue par la même occasion la vieille bibliothécaire. Elle me rappelle ma grand-mère, toujours souriante et à l'écoute.

- Bonjour Madame Gredy
- Bonjour jeune homme, il a beaucoup de monde ce soir alors garde l'œil ouvert!

Je ne peux que sourire à sa remarque, car elle me dit la même chose à tous les soirs. Elle prends son manteau et son sac à main avant de me donner une gentille petite accolade. Par la suite elle quitte la bibliothèque pour la soirée. C'est à mon tour de garder le fort jusqu'à sa fermeture à 22hr. Ce n'est pas un travail exigent, je peux moi-même faire mes devoirs sur place, je dois seulement m'arrêter quand des étudiants ont besoin d'aide ou ils veulent emprunter des ouvrages. Je prends quelques livres dans mon sac avant de me diriger vers mon poste de travail. J'ai une rédaction d'une dizaine de page sur les fossiles à faire pour vendredi prochain.

Madame Gredy n'a pas tort, la bibliothèque est pleine à craquer, mais il règne tout de même un silence de mort. On approche des examens de mi-session alors c'est normal que nous soyons tous à crans. Je me penche sur mes feuilles de brouillons pour ma rédaction avant de faire courir mon crayon sur le papier. J'ai de l'inspiration pendant quelques minutes seulement, car le visage de Destiny s'impose à mon esprit. Cette fille va me rendre dingue.....en faite rectification cette fille me rends dingue. Je dépose mon crayon sur mon projet et me met à rêvasser sur son visage. Je suis lunatique c'est l'un de mes défauts. Je pousse un soupir après 10 minutes de rêveries.

- Mikah! Concentre-toi sinon tu n'ira pas bien loin dans ta rédaction.....

Je continu a me murmurer des petites paroles d'encouragement pour me motivés. Ça marche pendant un moment juste au moment que mon regard croise la silhouette d'une jeune femme à la porte de la bibliothèque. Curieux, je fronce les sourcils pour tenter d'identifier la personne, mais sans grand succès on dirait qu'elle se cache derrière la porte en bois. Ma curiosité l'emporte encore sur ma raison et je me lève de mon siège pour aller à la rencontre de la mystérieuse demoiselle. Arriver à sa hauteur, comme un bon petit bibliothécaire que je suis, je lui dis:

- Est-ce que je peux t'aider pour trouver un livre ou ......Destiny?!

Car c'est bien Destiny qui se trouve devant moi, timide comme toujours. Un léger sourire apparaît sur mes lèvres. Je suis bien content que mes rêveries deviennent réalités.

- Comment tu vas?

Autant faire la conversation, c'est le meilleur moyen pour la rendre moins timide. C'est ce que j'ai remarqué à force de la côtoyer.

Mikah & Destiny


"La timidité, c'est un défaut terrible, ça
masque toutes vos qualités..."

Il y a toujours quelque chose à faire quand on est à l’école. On n’a plus vraiment de temps. On doit rester sérieux pour pouvoir réussir. Destiny n’était pas une de ses personnes qui n’avait as besoin de bossé énormément pour réussir. Elle devait étudier le plus possible pour pouvoir réussir une interro avec plus de 70 pourcents. C’était une des conditions de son oncle pour qu’il continue à payer son loyer et elle savait que s’il ne lui donnait plus d’argent, elle devrait demander une bourse ou trouver un autre job qu’il lui fournirait plus d’argent. Mais si elle prenait un autre job elle aurait encore moins de temps pour étudier. Elle ne pourrait même plus aller à la bibliothèque où elle prenait tous les livres qui pourrait l’aider quand elle devait rédiger une thèse. Et des thèses, elle en avait souvent. Chaque semaine, elle avait le droit à un jour de congé qui changeait selon les envies des employés. Ces jours de congé, elle les passait tous à la bibliothèque surtout depuis que les examens approchaient. Elle repassa chez elle pour se changer car si elle devait passer 5 heures dans cette salle, elle préférait que ce soit dans des habits plus confortables. Elle prit par la même occasion une douche et s’habilla en vitesse. Claire, sa colocataire avait l’habitude de la voir se dépêcher comme ca. Elle lui avait dit de ralentir le rythme, elle l’écoutait parfois. C’était celle qui la connaissait le mieux en même temps. Destiny n’oublia pas de prendre son sac avec ses notes de cours avant de filer à la bibliothèque.

Elle savait qu’elle verrait Mikah à la bibliothèque et y penser la faisait ralentir. Elle ne voulait pas le croiser. Elle espérait surtout qu’il y ait une place où il ne serait pas dans son champ de vision. Ce n’est pas qu’elle le détestait au point de ne même plus pouvoir le voir en peinture, c’est juste qu’elle ne pourrait pas se concentré si elle le ne faisait que penser à lui. Déjà que quand il n’est pas là, elle a du mal. Elle arriva à la bibliothèque, tout était silencieux malgré le monde, quelques uns chuchotaient mais ca n’allait pas plus loin. Elle chercha une place des regards tout en commençant à chercher les livres qu’il lui fallait. Elle trouva une table, elle croisa les doigts qu’on ne lui prenne pas le temps qu’elle trouve les livres dont elle avait besoin. Elle chercha deux minutes sa liste de livres qu’elle avait fait la veille pendant une pause. Elle se trouvait dans la bonne rangée, elle inspecta quelques livres sans vraiment trouvé ceux qui était sur sa liste. Elle trouvait surtout des livres qu’elle avait déjà lus. Elle soupira. Elle relisait les titres quand une voix masculine la fit doucement sursauter. Elle n’avait encore croisé personne dans les allées, elle ne s’attendait pas à ce qu’on l’aborde. L’homme ne finit pas sa phrase. Elle s’était retourné pour savoir qui l’abordait et elle se rendit compte qu’elle le connaissait, et il la reconnu aussi. Il semblait surpris de la voir, il devait s’attendre à parler à quelqu’un qu’il n’avait jamais croisé. Mikah. Elle resta pétrifiée, le souffle court et cœur battant bien trop vite à la regarder sans dire un mot. Elle ne laissa rien paraitre. Mais elle rougit assez fort. Elle baissa les yeux. Elle détestait rougir à ce point devant lui.

Bonjour Mikah.

Elle murmura doucement ses mots fixant sa paire de basquets qu’elle avait enfilé il y avait 20 minutes. Elle releva la tête, ce n’était pas vraiment poli de ne pas regarder la personne qui vus parlait. Les battements de son cœur revenaient doucement à la normale. Elle esquissa un léger sourire. Un de ses petits sourires qui veut juste dire qu’elle aime bien la personne. Ce n’était pas un sourire forcé, c’était un petit sourire timide, gentil.

Je vais bien. Enfin… Ca va quoi. Et toi ?

Elle bafouillait un peu. Elle semblait confuse. Les mots avaient un peu de mal à parler. Elle fit une petite grimace. Pourquoi avait-elle du mal à communiquer avec les autres ? Ce n’est pourtant pas si difficile d’aligner des mots pour former des phrases. Une enfant de trois ans y arrive.

Le hasard fait toujours bien les choses, la voir devant moi me fait réellement plaisir et j'aime penser que si elle est ici devant moi c'est à cause de mes pensées. Vraiment idiot de ma part de croire à ces balivernes. Elle reste un moment sans rien dire et ses joues se colorent d'une agréable couleur rosées. Elle est vraiment à croquer quand elle est timide. Donc ça veut dire elle est a croquer tout le temps. Essayons de la mettre un peu plus à l'aise en tentant de partir une conversation.

Bonjour Mikah.

C'est un bon début, elle penche légèrement la tête pour regarder ses baskets. Ça me permet de la dévisagé à mon aise sans l'intimidée davantage. Elle relève rapidement la tête pour me regarder, les joues rouges elle réussit à faire un bout de phrase. Un sourire apparaît sur son visage, un jolie sourire amicale et vrai. À cette image qui s'offre à moi, je ne peux que sourire à mon tour.

Je vais bien. Enfin… Ca va quoi. Et toi ?

C'est un bon début, peut-être que cette fois-y on va être capable de ce parler un peu plus que 10 minutes. Même si le lieu est loin d'être propice à la conversation. Je la trouve encore plus mignonne quand elle bégaye légèrement, ça me confirme dans ce que je crois. Je ne la laisse pas indifférente.

- Ça va, beaucoup de travaux et de boulot, mais il faut ce qu'il faut après tout...

Non, mais quel réplique naze! Je ne gagnerais certainement pas un Oscar pour ma piètre performance que je viens d'offrir. J'ouvre la bouche à nouveau pour dire quelque chose, mais une voix d'un étudiant se glissent à nos oreilles. C'est un premier année, un petit "geek" avec des lunettes et des broches bien entendu.

- Excusez-moi monsieur le bibliothécaire, mais je cherche ce livre et quelques autres aussi pouvez-vous m'aider?

Mon regard se pose sur Destiny qui me regarde sans sourciller, c'est à mon tour de bafouiller . Pourquoi on arrivent jamais à se parler sans que l'on soient toujours interrompue c'est lassant.

- Excuse moi Destiny....je reviens ok?

Comme à mon habitude je me penche et dépose un baiser sur sa joue. Contrairement à la croyance populaire, je ne le fais pas avec toute les filles de mon entourage. Enfin peut-être avec Claire, mais c'est tout. Je tourne les talons avec l'étudiant de première année à ma suite. La chimie et la biologie, je ne suis tellement pas doué pour ça. Ce n'est pas trop ma tasse de thé à dire vrai. Il doit me trouver bien nul comme bibliothécaire, car ça me prends un bon moment pour trouver ses bouquins et on ne parle pas comment j'ai été aussi maladroit. Le pauvre à reçu une "bible" sur le visage à cause de ma maladresse, pour être honnête j'étais encore dans la lune quand ça c'est produit. C'est 45 minutes plus tard que je suis libéré de mon geôlier.

J'arpente les rayons à la recherche de Destiny et j'espère qu'elle n'est pas partie ça serait bête d'avoir manquer une si belle opportunité. Je la trouve assise à une table à l'abri des regards penché sur ses bouquins. Je la regarde pendant un moment, est-ce que je la dérange ou pas? Qui ne risque rien n'a rien. Je me place à côté d'elle silencieusement, j'attends qu'elle lève la tête dans ma direction pour lui adresser un sourire.

- C'est ici que tu te caches.

Mon sourire s'élargit et je sens la peau de mes joues qui picotent doucement. Est-ce que je rougis ma parole? Il n'a pas de miroir dans les environs pour confirmer mes craintes.

- Est-ce que je peux te déranger ou tu as vraiment besoin de bosser?

Si elle refuse ma compagnie je comprendrais, c'est la mi-session pour tout le monde après tout.

Mikah & Destiny


" Avoir trop peu de courage,
c'est avoir perdu tout courage."

Destiny serra doucement son poing en faisant une légère moue. Elle essayait de ne pas montrer ce qu’elle ressentait mais son visage le faisait pour elle. Elle espérait qu’il ne comprendrait pas, qu’il croie qu’elle fait ça avec tout le monde. Sauf que depuis qu’elle était à la FAC, elle avait beaucoup plus facile à parer aux gens et à s’exprimer en publique. Elle regardait son sourire, son doux sourire qui la rassurait un petit peu. Au moins, il avait l’air de bien l’aimer. Au pire, ils seront amis. Enfin, ce n’est pas vraiment ce qu’elle voulait mais son oncle lui avait déjà dit qu’on n’avait pas tout ce qu’on voulait et elle en avait remarqué à plusieurs reprises. Son parrain lui avait dit d’un ton sérieux avant qu’elle rentre à la FAC « les mecs, tu y penseras plus tard ». Elle avait rit quand il lui avait dit ca mais en même temps, l’amour, pour elle c’était trop compliqué, trop de prises de tête et bien trop de nuit à regarder le plafond. Ca lui permettait d’étudier, quitte à avoir des insomnies, autant étudier. Valait peut être mieux qu’ils ne soient qu’amis.

Elle sourit à sa réponse. La mi-session était dans les bouches de tout le monde, enfin dans les bouches de ceux qui étudient sérieusement. Mikah avait l’air de faire partie de ceux-là. Elle haussa les épaules comme si elle ca ne l’affectait pas. Elle ne voulait pas qu’on sache qu’elle avait des difficultés et que parfois elle était submergée par le travail.

Elle vit un jeune avec de grosse lunette. Un des ce première années qui n’avait toujours pas compris qu’ici ce n’était plus le lycée et que le look d’intello c’est plus vraiment à la mode. Elle lui sourit. Pourquoi arrivait-elle à le faire pour quelqu’un qu’elle ne connaissait pas ? Elle savait ce que c’était d’être paumé dans des bâtiments aussi grands, de n’avoir que la chance d’avoir eu une mention, de voir le sourire moqueur des autres quand on passe dans un couloire. Le jeune homme cherchait Mikah. Son sourire s’effaça. Ils ne pouvaient jamais rester tout le deux. Leur discussion n’allait jamais plus loin que les civilités. Elle détestait ca. Elle avait l’impression de ne pas le connaitre, il n’était rien de plus qu’une connaissance. Ami était encore un bien trop gros. Peut être était ce de sa faute, c’était surement du à sa timidité. Mikah posa un bisou sur sa joue après lui avoir demandé de rester là. Elle rougit, elle ne prit pas entièrement conscience de ce qui se passait. Elle eu juste le temps de dire quelques mots avant de le voir disparaitre. Les avaient-ils même entendus ?

Ne t’inquiète pas, je reste ici…

En effet, elle resta plantée là en ne sachant plus vraiment quoi faire. Elle reprit conscience qu’elle devait chercher 5 ou 6 livres. Elle ne savait pas pour combien de temps il en avait, peut être allait il l’oublier, il pourrait rencontrer une autre personne qu’il connait mieux. Elle se mit en recherche, elle avait eu raison, ses livres se trouvait bien dans cette rangée, mais plus loin. Elle les empila sur ses bras, en tout elle devait en avoir 10, elle en avait pris d’autre, certains n’étaient pas sur sa liste. Elle ne les lirait pas tous mais elle préférait ne pas devoir se relever une fois qu’elle aurait posé tout ses affaires.

La place qu’elle avait vue avait été malheureusement prise. Mais en trouva une autre, elle trouva même une table entière. Tant mieux elle avait besoin de place et elle ne dérangerait personne. Elle posa ses affaires en silence et déballa tout ce qu’elle avait besoin. Elle n’arrêtait pas de penser à Mikah. Allait-il revenir ? Allait-il voir où elle s’était assise. Elle regardait toutes les deux minutes autour d’elle pour essayer de le trouver quelques part dans l’immense bibliothèque. A bout d’une demi-heure, ne le voyant toujours pas, elle était désespérée et se mit à travailler. Il ne reviendrait pas. Elle commença à lire une partie du livre en prenant quelques notes. Elle essayait d’imaginer le canevas de son texte mais à chaque fois le visage du jeune homme s’imposait. Elle soupire et commença à faire des phrase plus ou moins correctes quand quelqu’un s’assit à coté d‘elle. Elle ne releva pas la tête. Elle bougea juste quelques livres. Elle essayait de construire une phrase et instinctivement, elle releva la tête. Elle vit enfin la personne qui s’était assise sur la chaise. Mikah lui souriait. Elle s’amusa doucement de sa remarque. Un sourire se profila sur ses lèvres. Et ce n’était plus elle qui rougissait. Il ne devenait pas aussi rouge qu’elle mais ses joues prenaient un léger ton rose. Elle le trouvait mignon ainsi. Ils avaient l’air à égalité tout aussi intimidé l’un que l’autre. Il était prêt à la laisser travailler tranquille comme s’il était juste venu pour lui montrer qu’il ne l’avait pas oublié.

Tu peux rester.

Elle avait eu un mal fou à dire ces trois mots. Elle hésitait, elle avait envie qu’il reste, qu’il soit près d’elle et qu’elle en apprenne un peu plus sur lui mais dans un autre temps cette thèse ne se ferait pas toute seule. Mais celle-ci était pour la semaine prochaine, elle aurait encore du temps quitte à y passer tout son dimanche. Elle n’aurait peut être plus une aussi belle occasion de lui parler avant longtemps.

Ca peut attendre. J’aurais encore du temps.

Elle se rendit compte qu’elle ne pensait qu’à elle ce qu’elle détestait. On ne savait jamais ce que pensait les autres, on ne savait pas ce qu’il aurait préféré. Elle ne voulait pas faire l’égoïste.

A moins que tu aies autre chose à faire.

Mikah & Destiny


"Il est plus aisé de connaître l'homme en général
que de connaître un homme en particulier."

Destiny détourna son regard de lui pour se remettre dans ses livres, elle savait écouter et lire en même temps. Enfin elle ne lisait pas attentivement, elle ne faisait que regarder en gros pour voir si quelque chose pouvait l’intéresser dans sa thèse. Sauf que son esprit divagua légèrement, elle n’arrivait pas à se concentrer, son imagination la travaillait encore. Pourquoi s’imaginait-elle toujours des choses alors qu’il n’y avait aucune raison de le faire. Il voulait juste faire connaissance. Faire connaissance, ca rapproche les gens parce qu’ils ont peut être des points communs. Ils seront avec un peu de chance bons amis. Un proverbe espagnole dit « Offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est donner du pain à qui meurt de soif. » Mais on avait toujours appris à Destiny qu’elle devait ce contenté de ce qu’elle avait. Si elle devient amie avec Mikah, elle en sera déjà très heureuse. Et peut être quand le connaissant, elle casserait le mythe du mec parfait qu’elle pense qu’il est. Bien que sur là-dessus elle n’avait pas beaucoup d’espoir.

Parce que quand on ne connait pas bien quelqu’un on ne connait pas ses réactions alors on ne sait pas toujours quoi dire de peur que l’autre réagisse mal. On se justifie toujours un peu trop alors qu’il n’y a pas besoin. Les gens qui la connaissaient un peu pensent qu’elle accorde une grande importance aux études. Aux siennes, oui, mais les autres faisaient ce qu’il voulait. Elle sourit quand il se rattrapa mais ne dit rien. Elle hocha simplement la tête. Il resterait près d’elle donc. Il commença à faire la discussion. A vrai dire, elle préférait car elle ne savait pas trop quoi dire et quand c’était comme ca elle préférait se taire. Elle le regardait doucement par petits coups sans qu’il la voie.

C’est vrai. Tu as raison.

Elle referma son livre car apparemment il allait faire connaissance. Elle parlait doucement comme lui. Ils étaient dans une bibliothèque. Il y eu un silence, elle pensa rouvrir son livre mais il lui parla de sa filière, la psychologie. Il fallait bien commencer par quelque chose. Elle sourit.

Il est important pour moi de savoir comment les personnes pensent. L’archéologie, ca doit être aussi intéressant, mais on ne peut pas tout faire.

Elle fit un sourire gênée, elle se sentait bien avec lui, elle avait confiance sans savoir vraiment pourquoi. A vrai dire, quand on lui demandait pourquoi la psychologie, elle haussait les épaules et ne donnait pas de vrais raisons. Ici, il ne lui avait rien dit, elle l’avait fait instinctivement. Elle tordait ses doigts comme elle le faisait toujours quand elle venait de dire quelque chose qu’elle pensait. Elle baissa la tête. Il changea de sujet. C’était toujours dans le même thème, ce qu’elle faisait. Elle préférait rester discrète sur ce qu’elle faisait. Et puis elle n’avait pas beaucoup de temps libres. Elle sortait parfois mais ce n’était pas très souvent.

Je n’ai pas vraiment de temps libres, je travaille en faite.

Ce n’était surement pas ce qu’il cherchait comme réponse. Elle fit une légère moue. Elle ne savait pas trop quoi répondre. Elle ne voulait pas paraitre pour une asociale, ce n’était pas vraiment ce qu’elle était. Elle sortait souvent avec ses amis mais on lui reprochait de se concentrer de trop sur ses études et de se mettre trop la pression.

J’aime bien flâner dans les parcs de l’université. J’aime regarder les gens et voir comment ils réagissent.

Elle laissa un petit silence avant de se rattraper. Ce qu’elle avait dit en montrait beaucoup sur ca personne. Elle devait paraitre ennuyante. Elle ne voulait pas qu’il se désintéresse déjà d’elle.

Je dois paraitre bizarre là. C’est quand je n’ai pas beaucoup de temps, je sors aussi avec des amis.