Autumn repeindra le monde [Terminée]

La précieuse musique de mariage traditionnelle laissait place à un silence royal où l’on entendait le prêtre marier Jane Rachel Boots et Henry Dany Donovan. Ils étaient des amis de longue date mais au fur et à mesure leurs sentiments s’étaient transformés en amour. Les parents des deux conjoints les admirait en se remémorant les images qui leurs rester des bêtises qu’ils avaient fait enfants, des premières vraies disputes en grandissant, de leur premier bal et de la complicité qu’ils avaient adolescents. Mais cela n’avait étonné personne quand ils avaient apprit qu’ils allaient se marier. Déjà depuis enfants les deux mères discutaient de leur avenir. Mais ils n’en avaient jamais parlée à leurs maris, ni à Jane et Henry. Cela aurait bien put les décider à ne pas former le si joli couple qui se disait oui devant l’hôtel d’une des plus belles chapelles du pays.

Après un an de mariages, Jane mit au monde un petit garçon prénommé Luke. Ce dernier était la seule chose qu’ils leur manquaient. Ce n’est pas pour autant qu’ils allaient le gâter. Pour lui apprendre ce qu’était la vie « normale », ils décidèrent de ne pas l’envoyer dans une école privée. Ils avaient prit conscience que le public donnait une vraie image de la vie. Il était certes très jeune, mais s’il commençait plus tard à fréquenter ce milieu, il serait mal à l’aise. Alors même s’il avait la possibilité de montrer son argent, il fut éduqué dans le sens inverse. Mais il n’empêchait pas les parents de l’emmener à de nombreuses réceptions où il pouvait dans quel monde on l’empêcher d’évoluer. Nul doute qu’en grandissant, il serait plus simple et accessible que les enfants avec lesquels il jouait. Jane avait 22 ans, Henry également, et leur progéniture entrait en maternelle.

Un nouveau cri retentit dans la chambre voisine de celle de Luke. Ce dernier se précipita, il avait alors 6 ans et sa petite sœur Abigail n’avait que quelques jours. Elle revenait de la maternité depuis une journée seulement. Cela n’empêchait pas le petit garçon de regarder sans arrêt Abigail et de reporter ses pleurs sur ses parents. Ces deux derniers s’amusaient des reproches qu’il leur faisait et donc de l’attachement qu’il avait déjà pour sœur. Elle même semblait l’apprécier de jours en jours et au contraire du petit, elle était blonde. Mais leurs yeux étaient les mêmes, celui du père, des yeux bleus. Cependant la couleur de ceux du bébé s’accentuerait plus avec le temps, à l’instar de deux de Luke.

Trois ans plus tard, une nouvelle demoiselle vint au monde, Luke eut le droit de choisir le prénom. Il décida qu’elle se nommerait Autumn. Il ne donna pas de raison mais il y tenait absolument. Elle suivit le chemin de ses frères et sœurs et se rendit dans le public. Avec trois enfants, la maison commençait à être un peu dure à tenir, si bien qu’Henry embaucha une seconde servante. Cette dernière était jeune et devait surtout s’occuper des chambres des trois petits et de les garder quand les parents étaient de sortie ou quand ils étaient retenus bien tard après leur travail. Mary accordait donc beaucoup d’importance à ce que Luke fasse ses devoirs et à ce qu’il s’occupe un peu d’Abigail quand elle était en train de nourrir ou de s’occuper d’Autumn. Il comprenait qu’un bébé demandait beaucoup de travail. Il avait 8 ans et il ne se privait pas d’être le second père d’Abi.

Une vie tranquille et simple se déroula pendant 5 ans. Henry était un avocat très demandé et prenait beaucoup de plaisir à défendre les accusés. Il ne perdait que très rarement les procès, mais cela dépend aussi et surtout de qui il a en face de lui. Quant à Jane, elle était une vétérinaire qui avait le nom de son mari comme avanceur de clients. A vrai dire, l’argent ne leur manquait pas et ils étaient des plus heureux. Ils devaient se rendre à une conférence sur la justice internationale (dans chaque pays) à Berlin. Ils en profiteraient pour faire un tour de l’Europe occidentale. Ils en avaient toujours rêvé. Comme prévu, ils prirent l’avion un mercredi matin. Ils avaient bien entendu promis d’appeler les enfants dès leur arrivée dans la capitale Allemande. Cependant, la journée se termina avec lenteur pour les trois Donovan qui attendait ce coup de fil.

Après avoir été rassurés par Mary comme quoi ils étaient trop fatigués pour appeler, les enfants finirent leur assiette et allèrent se brosser les dents. Ensuite, la servante alla border la cadette avant de revenir voir Andrew, son collègue. Tout deux entamèrent une conversation sur l’anormalité de la situation. Jamais ils n’avaient oublié de téléphoner. Il prévenait toujours s’ils devaient être en retard, même pour une dizaine de minutes. Ils eurent du mal à fermer l’œil de la nuit et au petit matin, ils espéraient que le téléphone avait sonné mais que n’ayant pas décroché, un message positif soit prononcé. Or ce ne fut pas le cas. Andrew prépara le petit-déjeuner des enfants tandis que Mary allumait la radio avant de se mettre à balayer. Après seulement deux minutes elle s’arrêta. Elle ne pouvait pas en croire ses oreilles. Un avion s’était écrasé dans un village proche de New-York en direction de Berlin.

« Va réveiller les enfants, ils prendront leur petit-déjeuner et on les en informera après. Ils n’iront pas à l’école aujourd’hui, pas question. »

Mary un peu sous le choc, se dirigea vers les chambres pour que les enfants se préparent. Arrivée à table, ils ne comprirent pas pourquoi ils n’avaient pas le droit d’écouter la radio chaque matin. A la place, ils avaient le droit d’écouter Mozart. Ils posèrent la question, sans vraie réponse. Si bien qu’ils abandonnèrent. Quand le dernier verre de jus d’orange fut vidé, les deux servants leur demandèrent de s’asseoir dans le canapé. Ils supposèrent que c’était pour recevoir des ordres de dernières minutes oubliés par les parents. Et dix minutes plus tard, Luke pleurait avec Abi, tandis qu’Autumn ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Et la journée se déroula sur le même ton.

Bien des années plus tard, le bilan avait changé. Autumn avait comprit ce qui s’était passé. Elle n’aimait pas en parler et nombre de ses camarades ne connaissaient pas la vérité. Elle était en dernière année de lycée et avait comme chance d’avoir un petit-ami depuis trois ans maintenant. Il était parfait à ses yeux. Elle guérissait jour après jour grâce au soutient de sa famille. Abi était à l’université et faisait des études de photographie, art qu’elle appréciait beaucoup et qui avait le don de la détendre. Et pour l’aîné, les études étaient terminées. Il était devenu du haut de ses 27 un bleu dans la police criminelle. Il savait que ce travail était important pour les familles des victimes. Il avait élevé ses deux jeunes sœurs avec le soutient de Mary et Andrew. Ces derniers étaient prêts à tout pour que les trois jeunes gens aient droit à un repos mérité après leur journée en laissant tout de même des règles de vie que Luke aimait inculquer à ses sœurs quand elles les enfreignaient.

Après une bal magnifique, la remise des diplômes tant attendus, vint le moment pour Autumn de devenir une étudiante. Du haut de ses 18 ans, elle n’avait qu’une seule passion, le dessin. Elle avait tendance à gribouiller tous les jours et quand elle avait plus de temps elle s’entraînait sur des toiles. Autant dire, qu’elle ne vivait que pour cela. Elle était cependant bien anxieuse à l’idée d’entrer dans un établissement où la seule personne qu’elle connaissait était sa sœur. Elle devenait adulte, et cela était nouveau et dur pour elle, mais il fallait croire qu’elle en était capable. De plus, elle était à présent seule. Sa première déception amoureuse avait vu le jour durant les vacances scolaire d’été, et elle avait encore un peu de mal.

Au bilan de ce début d’année, elle renforçait les liens qu’elle avait avec sa sœur qui la surprotéger de plus en plus, ayant peur qu’elle fréquente les mauvaises personnes. UCLA lui permit de rencontrer deux demoiselles très importantes pour elle. La première, un modèle, Destiny A. Bailey. Une jeune femme qui avait toujours eut du mal à s’en sortir financièrement dans ses études et qui devait travailler pour les faire. Elle a toujours refusé l’aide d’Autumn. C’est donc de la seule barrière entre les deux demoiselles. Cependant elle n’hésitait pas à lui offrir des cadeaux, comme des vêtements pour ne pas qu’elle se ruine et pour lui faire plaisir. Et elles sont un peu des inséparables, aussi bien à l’université que dans leurs foyers. Quant à la seconde, Apple Whisky, c’est un peu son alter-égo en ce qui concerne l’immaturité. Elles le sont certes, mais elles adorent de défouler. Si bien qu’elles sont toujours mêlée l’une et l’autre à de gentillets coup qui marchent très bien fort heureusement, et qui ne leur on valu encore aucun ennuis.

Encore peu d’amis certes, mais il ne tient qu’aux autres de bruler la carapace qu’elle s’est formée en grandissant. Mais je vous mets en garde, n’évoquez pas ses parents, à moins que vous cherchiez à recevoir des coups ou des insultes. Non qu’elle soit violente, mais tout de même, elle n’est pas facile de ce point de vue.


★ CARACTÈRE

"Je, je, je...", telle est la vision de la plupart des gens aisés, mais ce n'est pas vraiment la façon d'être d'Autumn. C'est un peu sa phobie, de devenir comme cela. Le seul moment où elle pense avant tout à se faire plaisir, c'est lors d'une séance shopping. Elle n'est pas une fan de mode, mais elle aime se différencier des autres tout en étant simple. Elle puise son inspiration sur les défilés de Londres, Paris et Milan principalement. Il lui arrive aussi de faire un peu de couture pour être unique, cela dit ce n'est pas son but premier dans la vie. Et pour ce qui concerne son talent, il faut plutôt se diriger vers les galeries d'art. elle est douée, elle le comprend, mais elle n'est jamais satisfaite d'elle-même. Elle fait partie des gens que l'on nomme perfectionnistes. Et pour la bonne nouvelle, c'est qu'un vrai artiste ne se juge jamais à la hauteur de ces œuvres précédentes (qu'il ne jugeait déjà pas bonnes), et pense qu'il va décevoir.
D'une côté plus personnel, on se rend bien vite compte qu'elle veut avant tout aider les autres. Servir est quelque chose de plaisant pour Autumn. En creusant son aspect mystérieux, on découvre un peu de sensibilité. Mais la jeune fille ne sait pas la gérer, si bien qu'elle s'emporte facilement. Je dirais même trop facilement si l'on aborde le sujet de ses parents. D'un autre côté, cela ne l'empêche pas d'être intelligente et cultivée. Elle apporte beaucoup d'inportance à ses deux qualités. C'est d'ailleurs deux des seules critères qu'il doit y avoir chez les gens qu'elle aime (un seul des deux suffit tout de même). Mais cela dit, il ne faut pas dire qu'elle juge les gens au premier regard. Elle est ouverte d'esprit et accepte chaque différence : on aurait très bien put se trouver à la place de la personne.
En bref, Automn ne lésine pas sur les dépenses, pour elle comme pour autrui. Elle cache sa sensibilité sous un caractère impulsif voir explosif et elle ne parait pas comme sociable malgré qu'elle soit accessible et appréciée. Tout cela avec un beau talent et un QI satisfaisant: que du bénéfice.